|
Aülhès dé toutes las countrades Sabiét aüdi noustes doulous Qu'ey fénit a jamés de bédé tan d'aülhades Per lous noustes camis, touts pingourlats de flous.
Aü bet miey deü printens, briülét béroujine Qué déchabs lou loc aü banétch sabourous Tu que'i seràs toustem, ço qui'm ba manca hèr Qu'ey lou sou tan plasen deüs charmans tinguérous.
Aüprès dé tu ma mie, qué plouri de tristesse Soubien-te en aquet temps, u cop sécat l'arrous Qu'embiabom lou Pigou, goarda las aülhéréts E tous dus suou gazou, cantabom uo cansou.
Adare tout soulet, capsus de la mountanhe Co qui'm turmente més que las noustes amous Qu'ey de sabé que leü, sus d'aquére pélouse Nou'n chérirey pas més lous pétits anhérous.
|
|
Bergers de tous les pays Venez écouter notre chagrin C'est fini de voir tant de troupeaux Sur nos chemins aux bordures fleuries.
Au beau milieu du printemps, jolie violette, Tu t'en vas pour laisser place à la savoureuse réglisse Toi tu y seras toujours, ce qui va me manquer C'est le son si plaisant des charmantes cloches.
Auprès de toi mon amie je pleure de tristesse Souviens-toi de ce temps, lorsque la rosée avait séché
On envoyait le labrit garder les brebis Et tous deux sur le gazon, on chantait une chanson.
Maintenant, tout seul, en haut de la montagne Ce qui me tourmente plus que nos amours C'est de savoir que sur ces herbages Je ne pourrai plus chérir les petits agnelets.
|