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Diu ! d'aquestes mountanhes ! Quin las ey à quitat Chens ploura ? Las noubèles que pressen Que'm debi rétira Chens tarda. Diu ! qui'm counsouléra ?
Quoan lou rey e coumande Qu'au ne cau aubedi E parti Chens aco, pastourèle Per la boste amistat E beutat Jamey b'auri quitat.
Beroje pastoure E'm haret dus poutous E tendrous ? Prene't b'en ue doutzène Per dus qui'm demandat E judjat Si'us b'auri refusat.
ou
Diu ! de ceras montanhas !
Quin las èY a quita
Chens ploUra.
Me’n Bau per las campanhes
Coundusi moun bestia
Chens tarda !
Diu qui’m consoularà ?
Trop aymable Germène
Si m haretz dus poutous E tendrôs.
Prenetz-be'n ue doutzène
De dus qui’m demandatz E jutjatz Si b’auri refusât.
Tau retourn de la plane
Tau prochen mes d’abriu Si soy biu
T'aufreishi ma cabane E tout lou men ben Òc tanben
Moriram de plasé.
Amic las toas promesses
Nou sèy si’m guariràn De queste an. Qu’aumentan mas feblesses Que’m hèn patit, soufri E langui
Jou’m bau mourir de chégrin.
Atau coum l’anhérete
Quan bolé desméra
Tan bele
Atau harèy praubete
Si lèu nou rebiénetz Pastouret Entau nouste bousquet.
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Dieu ! Ces montagnes ! Comment pourrais-je les quitter Sans pleurer ? Les nouvelles sont pressantes Je dois partir Sans tarder Dieu ! Qui me consolera ?
Quand le roi commande Il faut obéir Et partir Sans cela, bergère A cause de votre amour Et de votre beauté Jamais je ne vous aurais quittée
Jolie bergère Me feriez-vous deux baisers Avec tendresse Prenez-en une douzaine Pour deux que vous me demandez Et jugez Si je vous aurais refusé les deux.
ou
Dieu! de ces montagnes ! Comment dois-je les quitter Sans pleurer. Je m’en vais par les campagnes Conduire mon bétail Sans tarder. Dieu ! qui me consolera ?
Trop aimable Germaine Me feriez-vous deux baisers Des plus tendres ? Prenez-en une douzaine De deux que vous demandez Et jugez Si je vous aurais refusé.
Au retour de la plaine Au prochain mois d’avril Si je suis vivant Je t’offre ma cabane Et tout mon bien Oui aussi Nous mourrons de plaisir.
Ami tes promesses Je ne sais si elles me guériront Cette année. Elles augmentent mes faiblesses Elles me font pâtir, souffrir Et languir
Je vais mourir de chagrin.
Comme l’agnelette Quand elle voulut se séparer de sa mère Elle bêla tant Ainsi ferai-je pauvrette Si bientôt vous ne revenez Pastoureau
Dans notre bosquet.
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