|
La droulete d'u bouè (bis)
Son pay qué la maride (bis) Son pay qué la maride A l'atge de quinze ans Que l'y a balhat un òmi De quate-bint-dètz ans.
A òra de mièje-noeyt Ère que's desbelhe. Embraça soun marit E l'y parla a l'aurelhe. Droumitz, droumitz, droulete ! E deishatz-me droumi ! Abans qu'u an se passe Jou que'ps rendrèy plasé.
Lou lendouma mati La droulete que's lhèbe. Sère son chibau gris S'en ba trouba soun payré. Bonjour, salut, mon payré Mé n'abetz hèyt gran tòrt. Mé n'abetz balhat un òmi Toute la noeyt que droum.
Si jou t'èy hèyt gran tòrt (bis) La cause que n'ey riche. (bis) Au diable la richesse D'aqueth bielhàs grisou Toute jouene filhe
Mérita u garsou.
Sa may que'u respoun (bis) Coum ue aunèste hemne : (bis) Bè-te'n, bè-te'n, droulete ! Bè-te'n dens ta mayson. E hè l'y porta còrnes
A d'aqueth bielh grisou !
|
|
La fille d'un bouvier Son père la marie. Son père la marie À l'âge de quinze ans. Il lui a donné un homme De quatre-vingt-dix ans.
À l'heure de minuit Elle se réveille. Elle embrasse son mari Et lui parle à l'oreille. Dormez, dormez, fillette !
Et laissez-moi dormir ! Avant qu'un an se passe Je vous rendrai du plaisir.
Le lendemain matin La fillette se lève. Elle selle son cheval gris S'en va trouver son père. Bonjour, salut, mon père Vous m'avez fait grand tort. Vous m'avez donné un homme Toute la nuit il dort.
Si je t'ai fait grand tort C'est qu'il est riche. Au diable la richesse De ce très vieux grison Toute jeune fille Mérite un garçon.
Sa mère lui répond Comme une honnête femme : Va-t'en, va-t'en, fillette ! Va-t'en dans ta maison. Et fais-lui porter des cornes À ce vieux grison !
|