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Lou très de may, jou t'ey quita Charman clédat (bis) Chens disé arré a ma mestresse Deu temps passat I ère que'n berce plous e larmes Tau jouen souldat.
Nou'n plourès pas las mies amous Charmante flou (bis) Car au pays que n'y a bien d’autes Ta’t counsoula. E tà pensa a'us de l’armade Noun n'as qué ha.
Las armes jou'm bau préne lèu Chens nat degrèu. (bis) Que n’anirèy per las campanhes Dab lous canous E tu seràs per las mountanhes Dab lous pastous.
Bergère bire lous moutous, De queths arrous. (bis) Car la gélade n'ey fòrt grane Qu’es en dangè E las brumes que l'acoumpanhan Gran hred que'n hè.
Counsole-t'en la Janetou De l’aymadou. (bis) Lous tous parents que'n soun la cause Deus tous turmens Counsole-t'en la Jane Per quauques temps.
Quin jou me n’ey a counsoula Chens te ploura (bis) Quoan anirey ta las belhades T'ana dança Aqueth soulet qui m'agradabe Ne'y serà pas.
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Le trois mai, je t'ai quitté Charmant enclos Sans rien dire à ma maîtresse Du temps passé. Et elle verse pleurs et larmes Pour le jeune soldat.
Ne pleure pas mes amours Charmante fleur. Car au pays il y en a bien d'autres Pour te consoler. Et pour penser à ceux de l'armée Tu n'en a que faire.
Les armes je vais prendre bientôt Sans aucun regret. J'irai par les campagnes Avec les canons Et tu seras dans les montagnes Avec les bergers.
Bergère, éloigne les moutons De cette rosée. Car la gelée y est fort grande Tu es en danger Et les brumes l'accompagnent Grand froid il fait.
Console toi la Janeton De l'amoureux. Tes parents sont la cause De tes tourments. Console toi la Jeanne Pour quelques temps.
Comment puis-je me consoler Sans te pleurer ? Quand j'irai dans les veillées Pour danser Le seul qui me plaisait N'y sera pas.
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