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Jeune pastourelle au blanc capulet Que fais-tu seulette si loin du chalet ? J’ai perdu pauvrette mon joli joyau Ma blanche agnelette fleur de mon troupeau.
Dis-moi dons bergère comment tu perdis Ton agnelle chère parmi tes brebis Aux bois aux prairies je la cherche en vain A la bergerie depuis ce matin.
C’est un berger tendre au déclin du jour Me faisait entendre paroles d’amour Et j’étais émue si bien qu’il parlait La nuit est venue et mon chien dormait.
Dis-moi donc bergère que me donnes-tu Si je te ramène ton trésor perdu Si par bonne chance je puis te faire voir Ton agnelle chère au bercail ce soir.
Le pauvre berger alors lui répondit Je n’ai pas mon Pierre pas un ardit Trouve l’agnelette que je cherche tant
Et sois sûr qu’Annette te rendra content.
Le berger la quitte en entendant cela Pour courir plus vite quitte ses sabots Sur sa chevelure presse son béret Serre sa ceinture et part comme un trait.
Ivre d’espérance guidé par l’amour Sitôt il s’élance aux bois alentour Sur l’âpre montagne court comme un fou Sur le soir il regagne le plateau du Bénou.
Bénou de Bilhères délicieux plateau Pelouse si chère aux enfants d’Ossau C’est là qu’il la trouve la blanche toison De l’agnelle prise au pied du buisson
Il la débarrasse en un seul instant Sur son sein la place comme un jeune enfant Sitôt qu’il arrive au seuil du chalet Au triste plaintive Annette pleurait.
A la Madeleine, Viens alors au hameau On tondra la laine de tout le troupeau Viens alors mon Pierre, viens à la maison De l’agnelle blanche chercher la toison.
Pour avoir la belle trouvée ton trésor Ce n’est pas la belle une bourse d’or Que mon cœur réclame mais je veux la foi ? Depuis longtemps mon âme ne chérit que toi.
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