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Jouenesse de la-baish Bienetz escouta si bous platz Ua nabère cançon Hèite per un jouen garçon. En aqueste endret Coum bous auts sabetz En touto sason Que s’i hè l’amou. Filhas a marida No’ps leishetz pas troumpa. Pensatz a bôste estât Leishatz lous aulhès de coustat.
Per un plase d’amou Malurosament per jou Lou men mau non pot guari Farmacien ni médeci. Jou qu’èi consultât Un oficiè de santat. M’a dit un mot tôt doç : « Ma chèra de bous Jou cranhi bôste mau Non si i aurà arren de mau Si auretz jamei pensât A b’amusa dab nat goujat ?
Ue dia a moun pradèu Souleta dab mon batèu Jou jamei non bédouy Auta persona que jou. Que pugèi drin mei haut A l’ombreta d’un hau.
Qu’i trobèi un beroi aulhè. Qu’abè lous uelhs graciés L’èr d’un jouen amourôus De tira que’m proposé Si’m bouli marida.
Que m’espià tendrament. Quan lou bii tan plasent Chens nada faiçon Su'endram en conversacion. Ailàs quin doç plase Deu mati dinc au se
Pastoreja nouste bestia Demorem tau lendouma. Touts dus que ns’i boulom tourna Que’m getè dens un clôt Que m’i demourà l’esclòp.
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Jeunesse de là-bas Venez écouter s’il vous plaît Une nouvelle chanson Faite par un jeune garçon. Dans cet endroit Comme vous le savez En toute saison On y fait l’amour. Filles à marier
Ne vous laissez pas tromper. Pensez à votre état Laissez les bergers de côté.
Pour un plaisir d’amour Malheureusement pour moi Mon mal ne peuvent le guérir Ni pharmacien ni médecin. Moi j’ai consulté Un officier de santé. Tout doucement il m’a dit un mot : « Ma chère de vous Je crains votre mal (Mais y a-t-il rien de mal ?) N’auriez-vous jamais pensé
À vous amuser avec quelque garçon ?
Un jour dans mon pré Seulette avec mon troupeau Je ne vis jamais D’autre personne que moi. Je montai un peu plus haut À l’ombrette d’un hêtre. J’y trouvai un joli berger. Il avait les yeux gracieux L’air d’un jeune amoureux De suite il me proposa Si je voulais me marier
Il me regarda tendrement. Quand je le vis si plaisant Sans aucune façon Nous entrâmes en conversation. Hélas quel doux plaisir Du matin jusqu’au soir Faire paitre notre bétail Nous y restâmes jusqu'au lendemain. Tous deux nous voulûmes recommencer Il me jeta dans un creux J’y perdis le sabot.
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